Bonjour - Moien au risque de vous ennuyer avec mes remarques et autres contributions sur ceci et sur cela, allons-y, plongeons dans cette réalité grand ducale ( i.e. Grand-Duché de Luxembourg), partageons et discutons- en ! Serge
mercredi 30 avril 2014
30 avril Un premier enjeu: la participation aux élections européennes ! Au delà du vote obligatoire, le Luxembourg arrive à .... 12%
Avec la Belgique, le Grand - Duché est au-dessus de tout soupçon, le vote étant obligatoire. Pas lieu de s'inquiéter donc! Oui si on fait l'impasse sur les citoyens d'autres Etats membres travaillant et résidant au Luxembourg, une part de la population égalée dans aucun autre pays. N'est-ce pas ici que se situe chez nous l'enjeu et le défi de la motivation et de la mobilisation ? Il n'y a pas lieu de désespérer, puisque des élections européennes de 2004 à celles de 2009 le pourcentage des citoyens de l'UE inscrits pour aller aux urnes a connu une augmentation de 11,5 à 12,6 % et a augmenté encore cette année.
Comme les fois précédentes des campagnes de sensibilisation méritoires ont eu lieu. A ce propos, il faut regretter qu'il n'y avait eu ni évaluation de la campagne de sensibilisation précédente , ni développement d'un stratégie pour celle - ci. Partis politiques, syndicats et société civile en ont été tenus à l'écart, un dépliant multilingue peu disant quant aux compétences du Parlement européen et son rôle dans le processus législatif européen avait été édité. On y éconduisait même le public cible en écrivant."Par exemple, à travers le budget de l'UE, il (le Parlement européen) veille à la manière dont votre argent est dépensé (..)" comme si l'essentiel des impôts payés par les citoyens était redistribué par le budget de l'UE ! A signaler encore un oubli sur le dépliant: en principe le droit de vote comprend deux composantes accessibles tous les deux aux citoyens de l'UE, à savoir pouvoir être électeur et candidat. Pas un mot sur la deuxième hypothèse.
Au lieu d'attendre l'adoption du projet de loi abolissant les 2 années de séjour requises pour s'inscrire, on imprimait des dizaines de milliers de dépliants et en y évoquant en lettres minuscules le projet de loi "actuellement engagé dans la procédure législative." Une fois cette loi adoptée à la mi- décembre 2013, les communes ne sont informées des nouvelles conditions que six semaines avant le 27 février, dernier jour d'inscription. Alors qu'au Luxembourg, l'intéressé doit aller s'inscrire dans sa mairie, en Belgique c'est par courrier que l'électeur potentiel est contacté, courrier accompagné d'un formulaire à remplir et à renvoyer par la poste avec une photocopie de la carte d'identité. Cette façon de faire aurait rendu superflus les efforts de nombreuses communes luxembourgeoises pour ouvrir leurs bureaux un samedi! Faute d'avoir tiré des enseignements et mis en place une stratégie, les aides financières pour des mesures de sensibilisation sont saupoudrées à ceux et celles qui en font une demande. A titre d'exemple une association de ressortissants d'un autre continent est bénéficiaire, alors que rien n'est prévu pour des actions dans les lycées.
La sensibilisation se faisait dans un cadre abstrait où il n'était pour ainsi dire pas question de politique: ni des politiques de l'Union européenne, ni du cadre institutionnel dans lequel se situe le Parlement européen, ni de partis politiques et d'options politiques.
Un simple acte administratif promu sans conviction!
Pas étonnant que le résultat est à cette (modeste) hauteur!
http://www.asti.lu/2014/04/29/bilan-des-inscriptions-des-non-luxembourgeois/
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