Que le oui ou le non l’emporte, les enjeux demeurent !

Le vivre ensemble se joue au quotidien, les défis à relever sont multiples : au niveau de l’école, du logement, au sein des partis politiques, dans les organismes consultatifs, etc.

Un oui pour le droit de vote des étrangers, ne va pas les résoudre mécaniquement.

Un non pour le droit de vote des étrangers, ne fera pas oublier que nous avons besoin les uns des autres.

Dès dimanche soir, il s’agira de regrouper les « oui » et tous ceux qui du côté du « non » sont pour un élargissement du corps électoral.

Le débat autour du référendum a permis d’évoquer de nombreux aspects liés au vivre ensemble, bien au delà des questions posées. Le débat a aussi révélé que des réticences, voir des peurs existent. Il faut davantage expliquer et débattre les défis qui se posent !

La facilitation de l’acquisition de la nationalité devra être réalisée.

L’apprentissage des langues du pays, en particulier de la langue luxembourgeoise, demandera des efforts et des moyens supplémentaires. Dire qu’en Allemagne le nouvel arrivant a droit à un minimum de 600 heures d’allemand, nombre qui pourra être étendu jusqu’à 900 !

Le renforcement et l’attrait du Contrat d’accueil et d’intégration  (CAI) devront être entamés.

Un « Runder Tisch »  regroupant les forces vives : organisations patronales et syndicales, organisations de migrants et de la société civile,  partis politiques, journalistes, éditeurs, organisations confessionnelles et laïques, devrait faire le point des questions et figurer comme aiguillon pour une politique volontariste tenant compte de l’accroissement de la population.

Nous appelons le président de la Chambre des Députés à lancer les invitations.

Ben Fayot

Marc Fischbach

Robert Garcia

Paul Helminger

Andre Hoffmann

Serge Kollwelter

Jean Lichtfous