mardi 11 mars 2008

se parler ... et le résultat?

L'expulsion du 28 février de Tope, Victor et Mathias vers le Nigeria a mobilisé ses amis et soulevé l'incompréhension de pas mal de gens.
Une entrevue ce mardi 11 mars d'une délégation de ASTI et ACAT avec le Ministre Nicolas Schmit et ses conseillers n'a permis qu'une minuscule ouverture, à savoir la relance de la pratique courante de l'examen cas par cas avant toute expulsion. A cet effet, les concernés vont étayer et étoffer leurs dossiers dès demain. Le gouvernement ne déroge qu'à titre tout à fait exceptionnel à la logique qui veut qu'après le refus du statut de réfugié la personne doit rentrer, de gré ou de force. Les efforts d'intégration ne sauraient être pris en considération. Contre cette logique, notre perception issue par exemple des conversations que nous avons eu par téléphone avec l'expulsé à Lagos en langue luxembourgeoise ne sauraient être considérés. Nous allons essayer néanmoins de faire ressortir les compétences apportées et acquises ici.
L'entrevue était aussi l'occasion de constater que la situation des personnes retenues à Schrassig pour la seule raison de ne pas avoir les documents requis est moins favorable que celle des détenus purgeant leur peine. Le Ministre a promis d'y remédier dans les plus brefs délais.
Finalement le retour forcé ce weekend d'une personne vers la Guinée-Conakry a échoué pour cause de violence des policiers suite à une soi-disante rébellion d'un Monsieur frêle de 1,60 mètres lors du transit à Paris, situation qui a soulevé la colère des autres passagers et le refus du capitaine d'embarquer ce retenu ramené à la prison de Schrassig. Le Ministre va demander une enquête à l'Inspection Générale de la Police. Nous espérons que le concerné sera entendu et examiné au plus vite par un médecin.
La délégation ACAT- ASTI

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