mardi 24 novembre 2009

Continuons le débat

Vous n'allez quand même pas esquiver le débat!

Madame, Messieurs les responsables de l'APESS,
Suite à ma contribution "saison de pommes"dans le Luxemburger Wort plaidant pour
une pondération des exigences linguistiques, je m'attendais à une réaction donnant lieu à un débat, à une critique, à des contre- arguments. En parcourant votre lettre, j'en suis resté malheureusement à ma faim. Non pas que vous n'ayez point avancé d'arguments, mais guère par rapport au fonds de ma missive.
Il n'y a pas de monopole du coeur, par ailleurs je ne sache en avoir jamais revendiqué un. Vous avez raison d'évoquer les nombreux enseignants qui se sont offusqués des retours plus ou moins "volontaires" des déboutés de l'asile, des enfants arrachés en pleine année scolaire. Nous avons rencontré ces enseignants, à l'aéroport, dans leurs écoles, nous avons archivé les prises de position. Nous n'avons malheureusement pu identifier à aucune occasion la présence d'un responsable de votre association, pas la moindre prise de position publique de votre part qui aurait pu soutenir ces enseignants et contribuer à créer un rapport de force contre des expulsions. Un plus grand nombre de coeurs "révoltés", responsables et représentatifs, aurait fait du bien, aux expulsés et aux collègues en émoi.
Passons sur les remarques personnelles à mon égard, tout en notant que la constatation toute banale que les enseignants font parti de ceux qui ont réussi à l'école puisse vous émouvoir. Il est vrai que je pourrais m'imaginer que la volonté d'adapter l'école à un contexte nouveau et à une population scolaire de plus en plus métissée prenne davantage d'ampleur. Si les initiatives prises sur le terrain par les enseignants engagés sont nombreuses, les structures scolaires ne dépendent pas d'eux, mais du pouvoir politique. C'est du côté du nouveau gouvernement, fort de la légitimité des électeurs que des réformes pour l'enseignement secondaire sont annoncées et ce notamment dans le domaine des exigences linguistiques.
A vrai dire, je m'attendais à une réaction quant à mes quelques considérations en rapport avec une pondération des langues. Peut être bien qu'un échange de contributions écrites dans la rubrique des lecteurs d'un grand quotidien ne s'y prête pas trop. Pourquoi ne pas en débattre alors publiquement, vous et moi, sous les auspices du même journal, dans les formes et en des lieux à préciser?
Le fait d'avoir des concepts différents devrait être être un aiguillon pour les universitaires que vous êtes à en débattre.
J'y suis prêt.
Avec mes salutations collégiales.
Serge Kollwelter

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