Bonjour - Moien au risque de vous ennuyer avec mes remarques et autres contributions sur ceci et sur cela, allons-y, plongeons dans cette réalité grand ducale ( i.e. Grand-Duché de Luxembourg), partageons et discutons- en ! Serge
mardi 23 novembre 2010
Ombre et lumière
Le fait que des responsables politiques se prennent une journée pour être à l'écoute des étrangers et luxembourgeois préoccupés et engagés dans les processus d'intégration est sans doute un cas unique. Nulle part en Europe pareil débat ne se fait. Occasion unique aussi de mettre à profit le volet informel: rencontres, échanges et networking dans les pauses et coulisses sont d'un intérêt certain.
L'appréciation très positive était le fait de la part de ceux qui en étaient à leur toute première conférence, alors que la discrétion était la règle de celles et de ceux qui en ont vécu plus d'une.
Le bémol suivant illustre le sort et les suites de pareilles conférences: Un groupe de travail évoque la préoccupation d'un meilleur respect par la CLT de son cahier de charges en ce qui concerne l'image à donner de la société multiculturelle. En réplique, un journaliste sort les conclusion de la conférence nationale précédente qui avait véhiculé en 2007 le même souci.
3, respectivement 7 sur 116.
La Conférence nationale de l'intégration devait impulser la politique d'intégration communale et l'inscription sur les listes électorales en vue des élections municipales d'octobre 2011.
Elle a eu un écho étourdissant, ne faisant pour ainsi dire aucun bruit: 3 commissions consultatives communales sur 116 y étaient présentes, 4 autres communes participaient par des élus.
Un des ateliers allait présenter des initiatives innovantes en matière d'intégration au niveau local. Cette présentation ne put avoir d'échos qu'auprès des 7 communes représentées d'une façon ou d'une autre. A quoi sert la volonté du législateur et du gouvernement de confier un rôle essentiel aux communes en matière d'intégration, si celles - là brillent par leur absence.
Le peu d'échos venant des communes devrait être l'occasion de repenser les structures consultatives communales. La loi du 18 décembre 2008 a changé leur nom de commission des étrangers en commission d'intégration et en les rendant obligatoires quelque soit le pourcentage d'étrangers dans la commune. Or le règlement grand - ducal redéfinissant les rôles de ces CCI se fait toujours attendre.
La loi citée prévoit un contrat d'accueil et d'intégration pour les nouveaux arrivants. Alors que le Conseil de gouvernement vient d'adopter le 12 novembre un avant projet de règlement grand ducal à ce sujet, l'occasion n'a malheureusement pas été saisie pour en discuter le 20 novembre au Kirchberg.
Le Conseil National des Etrangers n'est plus qu'en affaires courantes, puisque son mandat de 3 ans s'est terminé le 4 octobre dernier. De la sorte il ne pourra pas émettre d'avis sur ce projet de règlement grand-ducal. Dommage que le pouvoir politique mette si peu en concordance sa volonté de faire participer les non- luxembourgeois en mettant hors jeu l'instance consultative nationale, qui elle aussi attend un règlement grand-ducal pour ressusciter.
Les quelques 200 participants n'ont pas été informés de la campagne officielle de sensibilisation pour l'inscription sur les listes électorales, ils ont du recourir à la presse qui était le destinataire exclusif de ces informations.
De la sorte ils ont appris qu'une journée nationale de l'inscription aura lieu le 18 juin 2011 alors que cette information ne leur était communiqué d'aucune façon sur place !
Les autorités politiques ont vanté la nouvelle forme de gouvernance de cette campagne de sensibilisation, à savoir le comité restreint de 22 personnes regroupant Ministères, partis politiques, syndicats et associations. Pour en avoir fait parti, je ne puis partager cet optimisme puisque à la 4e réunion il y eut encore 4 personnes autres que les fonctionnaires ministériels. Le comité en question lui aussi a appris la fixation de la journée nationale d'inscription après la Conférence nationale par la presse.
Quant au déroulement proprement dit de la conférence, certains groupes de travail ont été très fructueux, reste à savoir si les multiplicateurs sur lesquels le gouvernement veut compter étaient présents (voir supra) respectivement si des impulsions ont pu être données en matière d'intégration communale ou de campagne de sensibilisation.
Ecole et logement font - ils partie de l'intégration? Le premier sujet a été évoqué par le biais, le deuxième une seule fois en fin d'après-midi. De toutes façons selon la liste des participants, il n'y eut personne du Ministère du Logement, ni de celui de l'Intérieur, ni de celui de l'Education et aucun fonctionnaire du Ministère de l'Immigration.
"S'écouter et agir" tel était le titre de la conférence. Les participants attendent les actions et sauront par là-même s'ils ont été entendus!
Serge Kollwelter
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1 commentaire:
Très bien analysé!
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